La Patience

Les fruits de la patience

à tout moment, activité physique, en voiture, petite expérience

Racontez l'histoire d'une fillette qui rencontre les joies et les défis de faire pousser son propre potager. 

A discuter: Le saint-Esprit nous aide à grandir en patience. 

Les enfants aiment beaucoup les petites histoires improvisées, surtout quand cela leur permet de faire passer le temps en voiture. Racontez-leur par exemple l’histoire de Kari, une fillette qui a traversé les joies et les défis de cultiver son propre potager :

Le jardin de Kari

Kari aimait le printemps parce que ça l’amusait beaucoup de trouver les petites pousses vertes qui surgissaient du sol. Un jour de printemps, la mère de Kari lui fit la surprise de l’autoriser à cultiver son propre jardin. Kari espérait que son jardin pourrait produire toutes sortes de choses merveilleuses, tout comme celui de ses grands-parents.

Planter la patience

Peu après, la mère de Kari l’amena acheter des graines. « Tu peux choisir quatre plantes différentes à cultiver » lui expliqua-t-elle. Kari décida de planter des carottes, des petits pois et des fraises parce que c’étaient ses aliments préférés. Et elle voulait aussi faire pousser des citrouilles parce qu’elle aimait admirer ces grands fruits orangés.

Dès qu’elles furent rentrées à la maison, Kari s’apprêtât à planter ses graines. « Pas si vite, ma chérie », lui dit maman. « D’abord, nous devons préparer le sol pour que les graines soient heureuses là où tu les mettras. Il faut que nous arrachions les mauvaises herbes et que nous brisions toutes les mottes de terre que nous trouverons. »

Après avoir nettoyé le sol, Kari voulut de nouveau planter ses graines mais sa mère l’arrêta : « Attends! Nous devons d’abord lire les instructions sur les paquets et voir à quelle profondeur les graines doivent être placées dans le sol. » Kari soupira. Elle était surprise de tout le temps qu’il fallait pour planter un jardin.

La mère de Kari l’aida à creuser des sillons d’un centimètre de profondeur dans le sol pour enfin y planter les graines. Ensuite, Kari arrosa ses carottes, ses petit-pois, ses fraisiers, et ses graines de citrouille.

Lorsque le jardin fut enfin terminé, la mère de Kari rentra dans la maison, mais Kari resta dehors pour admirer son beau jardin. Elle se demandait comment allaient les graines et décida de vérifier où en étaient ses citrouilles. Elle creusa un petit trou à l’endroit où elle pensait que les graines de citrouille seraient. « Je me demande si elles ont aimé l’eau. Peut-être qu’elles sont déjà en train de germer? », pensa Kari. Sa mère regarda par la fenêtre et appela Kari, « Que fais-tu, ma chérie? Tu viens tout juste de planter ces graines. Pourquoi les déterres-tu? »

« Oh maman », expliqua Kari, « je vérifiais juste si elles avaient aimé l’eau et s’il elles avaient germé. »

« Les jardiniers doivent être patients ma chérie. Tes graines ne commenceront à germer que dans quelques jours, » lui expliqua sa mère. Kari soupira et décida de rentrer. Elle ne savait vraiment pas qu’un jardin prendrait autant de temps à cultiver.

Faire pousser la patience

Cette nuit-là, Kari rêva de son jardin et des magnifiques fruits et légumes qu’il produirait. Le matin, elle regarda par la fenêtre et vit un carré de terre noire à l’endroit où elles avaient planté les graines. Elle dut attendre presque une semaine avant que les premières pousses n’apparaissent.

Bientôt, les carottes germèrent. Kari s’attendait à ce qu’elles ressemblent à de minuscules carottes. Avec grand soin, elle en sortit une du sol. Tout ce qu’elle vit c’était une fine racine blanche qui ne ressemblait en rien à une carotte. Puis, elle observa et attendit que les feuilles de citrouille se montrent aussi. Cela prit un peu plus de temps que pour les carottes, mais Kari était fière de s’être abstenue de creuser à nouveau la terre pour jeter un coup œil.

Elle ne fut pas si patiente avec les fraises. Quand la première devint à peine rosée, elle la cueillit doucement et essaya de la manger. Une fois dans sa bouche, elle dût vite la recracher, tellement elle était acide. Sa maman la vit faire. Elle sourit et dit: « Je suppose que les jardiniers doivent cultiver et la patience, et les fruits et légumes. » Kari se mit à rire aussi.

Enfin, un jour, Kari remarqua que de tout petits pois se formaient sur la plante. « Quelles petites cosses mignonnes! » pensa-t-elle. « Peut-être que je devrais en ouvrir une pour voir ce qu’il y a à l’intérieur. »

Pouvez-vous deviner ce qu’elle y trouva? Quelle n’était pas la déception de Kari quand tout ce qu’elle vit étaient huit petit-pois de la taille d’une tête d’épingle. « Je vais vraiment devenir une championne de la patience cet été, » dit-elle à son père quand elle lui montra les pois miniatures.

S’énerver ne plait pas à Dieu

Kari aimait aussi surveiller les progrès de ses plants de citrouille. Sous chaque fleur « femelle », il y avait une petite boule verte de la taille d’une bille. Son père lui expliqua que, lorsque les abeilles allaient prendre le nectar de la fleur « mâle », le pollen se collait sur elles. Puis, quand elles se rendaient vers la fleur “femelle”, le pollen mâle tombait dessus et la polinisait pour faire naitre une citrouille.

Certains jours, Kari se demandait si les abeilles faisaient vraiment leur travail. Elle décida de les aider. Elle prit une fleur mâle et saupoudra le pollen sur les fleurs femelles, pour s’assurer que les petites citrouilles se formeraient bien. Quand son père la vit, il l’appela en riant son « petit bourdon ».

« Papa, demanda-t-elle, est-ce que Dieu pense que je suis impatiente parce que j’aide les abeilles à faire leur travail? Est-ce que ça le met en colère? »

« Non, ma chérie », répondit-il. « L’impatience qui déplaît à Dieu est celle qui s’exprime quand on tape des pieds, on pleurniche, ou quand on fait une crise de colère. » Bien sûr, Kari savait exactement de quoi il parlait.

Récolter les fruits de l’Esprit

Avec l’arrivée de l’automne, les citrouilles du jardin de Kari étaient bien dodues et commençaient à devenir oranges. Un jour d’automne, la patience de Kari fut mise à rude épreuve. Son cousin Louis, qui n’avait que deux ans, vit les belles citrouilles et demanda, « Une pour Louis? ». Ayant observé comment son père avait un jour cueilli une citrouille pour elle, Kari prit les ciseaux et en fit de même pour son cousin.

Comme ils se dirigeaient vers la maison pour la montrer à ses parents, Louis la jeta par terre. Elle éclata en mille morceaux. Louis se mit à rire, mais Kari, elle, voulait crier et pleurer tout à la fois. La très bonne nouvelle, c’est qu’elle n’en fit rien.

« Mon Dieu, pria-t-elle, donne-moi s’il te plait la même patience que grand-mère. » Kari avait les larmes aux yeux quand les parents sortirent pour voir ce qui faisait rire Louis.

« La balle s’est cassée », déclara Louis en riant. Alors Kari commença à rire elle aussi. Louis croyait que la citrouille qu’elle lui avait donnée était une balle. Voilà pourquoi il l’avait jetée par terre. Kari était contente de ne pas avoir été impatiente avec lui et d’avoir retenu ses cris. C’était juste une erreur innocente.

Plus tard, avant que Louis ne rentre chez lui, la maman de Kari aida sa fille à choisir une autre citrouille pour la donner à Louis. Kari s’assura de bien lui expliquer qu’il était censé la manger, pas la faire rebondir. Louis rit à nouveau et dit: « Meci, Kahi. Tu es ma mieux cousine! »

Après le départ de Louis, les parents de Kari lui firent un gros câlin. « Kari », dit sa mère, « je vois vraiment que tu laisses Dieu faire grandir un des fruits de son Esprit dans ton cœur. »

« Peux-tu deviner lequel, maman? » demanda Kari.

En souriant, sa mère répondit: « Je dirais. . . la patience? » Kari sourit aussi et pensa: « Mon Dieu, merci d’avoir fait pousser la patience dans mon cœur cet été! »